Opération trekking au NEPAL par Michel VEISY Guide de Montagne et initiateur du projet
La seule évocation du mot « Népal » provoque chez les amoureux de la montagne des scintillements dans les yeux et leur amène à l'esprit une multitude d'images. Seulement, les plus hauts sommets du monde restent inaccessibles, pour diverses raisons (manque d'entraînement ou de moyens de volonté, etc…) à la plupart des personnes. Il est donc forcément encore plus difficile à quelqu'un souffrant d'un handicap d'envisager de se rendre un jour ou l'autre pied du « toit du monde ».
Pourtant l'association Samoëns Handi-glisse a déjà permis de passer du rêve à la réalité en permettant à quatre handicapés de faire en 2013 le tour de la chaîne des Annapurnas et en 2015 la vallée du Mustang. A chaque fois deux semaines de trekking avec des fauteuils tout-terrains, les « Quadrix » conçus et réalisés en Haute-Savoie par Mont-Blanc Mobilty. Le même type de randonnée hors normes est programmé pour novembre 2018.
« Cette fois, on changera d'itinéraire. Rendez-vous dans la vallée du Manaslu. Un site très beau. Nous repartirons sur les mêmes bases qu’en 2013 aux Annuparnas » explique Michel Veisy, initiateur et coordinateur du projet.
Au total, 25 Français seront du voyage dont cinq handicapés encadrés par plusieurs bénévoles, qui seront secondés sur place par des sherpas et porteurs, comme il se doit pour toute expédition. « Découvrir le Népal, aller à la rencontre de ses habitants, sillonner des paysages à couper le souffle. Devant le succès de la première expédition et l’envie suscitée auprès d’autres personnes, nous ne pouvions que lancer un nouveau trek » lâche Michel Veisy.
L'approche liée au handicap, différents, des participants impose forcément certaines contraintes spécifiques que les organisateurs ont déterminées. Notamment en terme de logistique pour apporter sur place le matériel, les fauteuils tout-terrains. « Nous avons même prévu un fauteuil en pièces détachées pour pallier tout problème » relève le guide de haute montagne de Samoëns.
Certains bénévoles ont par ailleurs suivi des formations en mécanique ! Et puis, bien sûr, il y a le quotidien attaché aux personnes à mobilité réduite auquel il faut savoir s'adapter. Mais comme l'assure Michel Veisy, « c'est une très belle expérience pour tout le monde ».
A la clé, la satisfaction ressentie par tous en 2013 et 2015, résumée par les commentaires des principaux concernés lors de la dernière étape : « c’est un super-cadeau que tu nous as fait Michel. Merci pour tout. On n’oubliera jamais ».
A revivre en novembre prochain.
